Les phrases à éviter ( médical)

 

"Même si je fais confiance à ma collègue, je vais quand même vérifier qu'elle n'a pas fait d'erreur et que le cœur ne bat plus, car notre appareil est parfois capricieux." On a donc espéré...

L'anesthésiste, quand je lui avoue avoir peur de la péridurale, me dit : "Faut arrêter aussi d'écouter les conneries sur internet." Puis en sortant de la pièce : "Sur ce, Madame, Monsieur, bonne continuation," avec un sourire très déplacé vu les circonstances.

Lors du début de l'accouchement, je demande à ce qu'on m'explique tout en détail. Rien ne me sera expliqué, lors de l'accouchement, j'aurais un champ blanc devant les yeux et on ne me dira même pas quand mon bébé est sorti.

Le lendemain de mon accouchement, à 6h du matin, j'appelle une sage-femme car je me sens horriblement mal, je suis en pleine crise d'angoisse. Elle me dit : "Ah, c'est compliqué et bien vous pouvez pleurer là " me laissant seule dans le couloir devant les faire-part de naissance et un berceau. À ma tête, elle ajoute que je peux aussi aller prendre l'air dehors (on est en hiver et il fait nuit...). "Oui, ce n'est pas pareil, vous ne l'avez pas porté, ni senti et puis il faut être fort pour elle." à mon compagnon. Toujours à mon compagnon " Ah non désolé monsieur, on ne donnera des infos qu'à madame, légalement c'est la seule à pouvoir avoir des informations sur le bébé" "Mais non, vous verrez, vous irez mieux !

De toute façon, vous avez deux choix : soit vous sortez la tête de l'eau, soit vous y restez et vous vous noyez" de l'assistante sociale quand je lui expose mes peurs sur ma résilience.

Après avoir dit au revoir pour la dernière fois à mon bébé, je sors de la pièce et informe une sage-femme. Elle me prend le visage entre les mains et me dit avec un grand sourire : "Allez, on espère vous revoir bientôt et cette fois-ci pour un heureux événement." Un mantra que toute l'équipe soignante a répété tout au long de notre séjour, mais celui-ci était vraiment de trop car je hurlais que je ne voulais pas d'autre enfant.

 

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 "Je ne peux pas vous prendre en charge (après 4h d'attente devant des berceaux vides) car il manque 1 jour sur le protocole"; "si monsieur, le diagnostic est certain mais votre femme doit revenir car la gynéco s'est trompé d'un jour (alors que pas du tout , elle m'avait adressé là car psychologiquement il fallait me prendre en charge et que la fausse couche était certaine et datait déjà), puis devant le manque de gynéco et ma détresse, ils ont voulu m'attacher et me mettre en psy alors que je suis tout à fait "normale", je demandais juste qu'on me prenne en charge aux urgences gynéco ce qui a été refusé après un longue attente. J'ai quitté l'hopital (du Chesnay, une vraie honte et malorganisé de mettre les fausses couches avec la maternité) puis je suis allée dans un hopital à côté de chez moi en banlieue, là j'ai été ajoutée aux patients et prise en charge avec beaucoup de bienveillance, j'ai été mise à un autre étage que la maternité et j'ai reçu les traitements nécessaires. Il y a un vrai désintérêt et un vrai manque de suivi des fausses couches hélas. 

Mon médecin traitant, ne se souvenait même plus de ma grossesse en cours et m'a dit "c'est la vie ça sera pour la prochaine fois".